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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

Ce site propose l’édition savante du journal épistolaire de Juliette Drouet à Victor Hugo : environ vingt-deux mille lettres annotées par une équipe universitaire, publiées progressivement sur la présente plate-forme.

  • Bonjour, mon cher bien-aimé...

    Juliette DROUET (1806-1883) ne fut pas seulement la compagne au long cours du grand poète français. Elle fut aussi une inlassable épistolière. Ses lettres quotidiennes à Victor Hugo (1802-1885) n’attendaient pas de réponse. Le Centre d’Études et de Recherche Éditer/Interpréter (Université de Rouen-Normandie), avec la collaboration du CELLF 16-21 (Paris-Sorbonne), met progressivement à la disposition du public et des chercheurs l’intégralité de ce journal épistolaire (1833-1883), au fur et à mesure de sa transcription et de son annotation par une équipe interuniversitaire.

    Paris, 17 août [18]73, dimanche soir, 5 h. ¾
    […] Comme je ne veux pas que tu te déshabitues de mes pattes de mouches, je t’en fourre encore ce soir au nez et à la barbe du bon Robelin qui s’imagine que je me livre à la littérature épistolaire avec fureur et qui me demande : Quand cela paraîtra ? Bonne question n’est-ce pas ? […]

    Séquences actuellement disponibles

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  • Dernières lettres publiées

    • 31 juillet 1880

      Paris, 31 juillet [1880], samedi midi
      Cher bien-aimé, je tiens à boucler le dernier jour du mois par une bonne restitus souriante et bien tendre malgré les tiraillements physiques et moraux qui m’obsèdent et que je nargue en ce moment le plus que je peux. Entre temps, comme disent les bons Belges, je te fais penser que c’est demain dimanche le 1er août c’est à dire paie générale à toutes les servantes, que tu présides la distribution des prix au Trocadéro, etc., etc. Je crois que tu feras bien de tout préparer (...)

    • 30 juillet 1880

      Paris, 30 juillet [1880], vendredi matin, 8 h.
      La nuit a été bien agitée, mon pauvre bien-aimé, et tu t’es plainta bien souvent dans ton sommeil ; je crains que cette soirée trop prolongée ne t’ait beaucoup fatigué. Il faudra après le départ de Mme Alice recevoir moins de monde et nous coucher un peu plus tôt. J’en sens moi-même le plus grand besoin, sans compter la dépense qui diminuera sensiblement. En attendant j’ai une peur bleue ce matin d’avoir encore maille à partir avec toi pour l’excédentb de la (...)

    • 29 juillet 1880

      Paris, 29 juillet [1880], jeudi midi
      Cher grand bien-aimé, je t’avais écrit hier matin et j’avais placé, pour que tu ne confondes pas mon gribouillis avec les lettres que je te portais, dans le livre de recettes à l’endroit même où tu avais à écrire. Ma précaution n’a servi à rien, au contraire, car j’ai retrouvé ma pauvre restitus tout à l’heure à l’endroit même où je l’avais mise. C’est un mince malheur pour toi qui ne t’en es même pas aperçu, mais pour moi c’est une forte déception dont je me console en te (...)

    • 28 juillet 1880

      Paris, 28 juillet [1880], mercredi matin, 8 h.
      Cher bien-aimé, béni soit le sommeil qui te repose et entretient ton admirable santé. J’en remercie Dieu en le priant de te garder ainsi pendant un grand, grand nombre d’années pour la plus grande gloire de la France et pour le plus grand bonheur de l’Humanité. J’ai lu tout à l’heure dans Le Siècle qu’on t’a envoyé hier un excellent article d’Edmond Texier sur l’édition définitive (ne varietur) de ton œuvre sublime. Il faut que tu l’en remercies et que tu (...)

    • 27 juillet 1880

      Paris, 27 juillet [1880], mardi matin, 8 h. ½
      Cher bien-aimé, comme le pourpoint de Don César « je lutte », ce qui ne m’empêche pas de sentir la trame de mon gilet s’amincir de plus en plus et toutes les loques de ma vie s’éparpiller aux quatre vents de l’horizon. Ce matin je suis lamentablement patraque, je croyais même ne pas pouvoir me tenir debout car je me suis recouchée deux fois sans pouvoir parvenir à me lever tout à fait. Sérieusement, mon cher bien-aimé, tu dois songer à me remplacer dès à (...)

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